Crédits Image : France SIMONET/IRCELYON/CNRS Photothèque
Thème 5 :
La thématique suie et le lien avec les incendies
La sûreté des installations nucléaires de base (INB) repose sur la mise en œuvre de moyens de confinement statiques (clapets coupe-feu, filtre à très haute efficacité) et dynamique (essentiellement mise en dépression de l’installation à l’aide d’un réseau de ventilation). L’objectif de ces dispositifs est d’assurer le confinement des substances radioactives au sein de l’installation en situation normale de fonctionnement tout comme en situation accidentelle. Dans ce contexte, l’incendie est le risque industriel le plus probable dans une INB et depuis plusieurs décennies divers exploitants (AREVA NC, CEA, EDF) et organismes (IRSN, INERIS, CSTB) mènent des études et recherches en collaboration avec de nombreux partenaires universitaires sur ce thème.
Quatre axes principaux sont donc liés aux suies dans le contexte des incendies. Tout d’abord, les propriétés radiatives des suies sont un des éléments encore méconnus à ce jour et qui nécessitent de plus amples investigations. Une seconde inconnue porte sur le transport des aérosols d’incendie au sein du local et du réseau de ventilation. Ensuite, un autre axe majeur est la prise en compte de la morphologie complexe de ces particules au sein des modèles théoriques disponibles afin de décrire les mécanismes d’agglomération, de dépôt par diffusion, inertie, turbulent, impaction et thermophorèse. Enfin, le dernier axe de recherche porte sur la modélisation de l’interaction existant entre régime de ventilation et développement de l’incendie dans un milieu confiné et faiblement ventilé tel qu’une installation nucléaire de base. Pour ce faire, des outils sont développés au sein de la communauté incendie (Isis, Saturn, Sylvia) mais un manque de connaissances, à la fois expérimentales et théoriques, sur l’impact des émissions particulaires sur les dispositifs de filtration à très haute efficacité mis en œuvre sur ces réseaux de ventilation est à déplorer.
À ce jour, il s’avère indispensable de poursuivre les efforts initiés ces dernières années visant à caractériser les propriétés physico-chimiques (taille, morphologie, composition) et le pouvoir colmatant des particules émises en situation d’incendie.